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Le Trésor des Laures
11 avril 2021

1999, Chapitres 1 et 2, TOME 1

 

1999

  

1

  

Mi-Juillet 99

Malgré le coût, Georges a accepté que je suive un stage de découverte de la mythologie et du symbolisme des Écritures sacrées éclairées par l’hébreu. Plusieurs intervenants de qualité sont réunis pour des sessions de découverte du Taï-chi, du lâcher-prise en piscine, du chant sacré, mais surtout j’assiste aux conférences de Annick de Souzenelle. Georges a compris que c’était très important pour moi après m’avoir vue en février plonger dans ses enseignements. 

Et puis j'ai obtenu (comme par hasard, alors qu’il y avait une liste d’attente !) une place de façon inespérée, en dernière minute. Cela me permet de découvrir des gens passionnants, plus en phase avec ma nouvelle évolution, venant d’horizons très divers et pour certains de très loin (Canada, Suisse...).

L’une de ces personnes s’intéresse beaucoup aux prénoms et accessoirement aux noms de familles qui véhiculent une énergie influençant notre vie selon elle. Elle nous fait remarquer à quel point notre culture que nous pensons laïque est imprégnée de tradition judéo-chrétienne. Et rien qu’en s’intéressant aux saints fêtés chaque jour et aux fêtes traditionnelles religieuses, on peut avoir une idée de ce que pensait nos ancêtres, de leur rapport au monde… Nous avons perdu notre lien avec tout un pan de notre fonctionnement subtil, intuitif, et il faut bien le dire, irrationnel qui était leur quotidien. A l’issue de son partage, je la remercie et je lui dis que je vais essayer de m’intéresser davantage aux Saints et leur histoire. Elle me répond qu’ainsi je ne m’ennuierai jamais !

Par ailleurs, au cours de ce stage, en songe, je rencontre un nouveau guide : Vincent. Il me révèle la nature du « noyau » enfoui en moi. C’est un élément relié aux plus hautes dimensions, indestructible quoiqu’il arrive. Je l’ai constaté chez certaines personnes profondément handicapées, démunies du langage et de lucidité : quand la communication s’établit au niveau du noyau, quel que soit l’état de la personne, c’est une rencontre authentique d’humanité. Il n’y a plus besoin des mots, une correspondance, un échange profond, se réalisent directement entre les noyaux de chaque être.

 

Lundi 19 juillet 1999, fête des Arsène qui signifie « viril », petite pensée pour le gentleman Arsène Lupin.

Après le stage, la pression intérieure ressentie à l’égard de Mandro s’atténue. Je me sens disponible pour lui sans pour autant être « préoccupée » par lui. Je goûte une forme de sérénité, de légèreté, de plénitude. Mais cet état dure peu, un rêve, des douleurs trop vives pour être logiques, me désignent de nouveau l’axe de ma vie : je ne peux avancer en l’oubliant.

Je ressens la brûlure d’un amour qui atteint les dimensions les plus hautes, pourtant sans désir de possession, sans antinomie avec mes engagements actuels, sans atteinte de mon amour, au contraire encore augmenté pour Georges, l’homme de ma vie. L’énergie à ces hauteurs lorsque j'y suis transportée en songe est terrible. Je suis comme désintégrée, et du noyau de mon être s’élève alors une vapeur blanche aux formes tridimensionnelles étranges : LE NOM DIVIN.

Un songe répond à mon ardente interrogation quant à ce que je vis au sujet de Mandro. Mon nouveau guide Vincent me guide dans un souterrain jusqu’à une immense salle obscure constellée de paires d’yeux. Il appelle en criant :  

– Il y a quelqu’un pour toi.

Une personne approche et j'entends :

– Je te demande pardon, je n’aurai pas dû.

Je reconnais la voix pourtant altérée du Maître des lumières, Jil. Je ne l’avais pas entendue depuis quelques semaines.

– Je vous assure de ma gratitude, dis-je, d'avoir connu cette évolution grâce à la mission que vous m'avez confiée, bien que je ne la comprenne pas clairement.

– Je me suis servi de vous, dit-il, pour donner à mon fils ce dont j’ai saisi l’importance trop tard. J'aurais voulu qu’il suive auparavant une formation lui permettant de mieux comprendre. Le destin en a décidé autrement.

Je n'ose demander à quelle formation il pense. Selon ce qu'il a essayé de m'indiquer jusqu'à présent, ce serait une forme d'art des constructeurs ou d'architecture. Mais ma demande porte sur l'essentiel, ce qui me concerne. Je lui dis :

– Je n'ai jamais eu d’attirance ni pour les nombres ni pour leur représentation dans l’espace sous forme géométrique comme ils apparaissent dans mes songes, alors j'aimerais connaître le rapport entre cette formation, les révélations et mes propres capacités.

Jil n’apporte pas de réponse. Il m'explique seulement ceci :

La bougie et les allumettes avaient pour but, en réveillant un vieux souvenir lié à son père, d’inciter Mandro à entrer en communication avec lui. Cet élément symbolique était également en rapport avec son devenir potentiel, comme s’il reliait le passé, le présent et le futur. 

Jil ne précise pas non plus la nature du danger auquel ce symbole est associé. Peut-être un feu, un incendie ? Je ne vois pas le lien avec Toulouse ou l’accident de voiture dont j'avais eu le pressentiment jusqu’alors. Malgré quelques avancées, il reste trop d’imprécisions. 

Toujours en songe, j'approfondis la notion de « noyau » avec Vincent. Je vois comme par ses yeux, un ballet féerique de fils qui se croisent, s’assemblent, se séparent. J'entends une sorte de musique de sons étirés, sublimes, accompagnés de couleurs fabuleuses. Chaque sensation s’exprime sous forme de vibration. Vincent joue avec ces fils en créant divers décors, il dresse une table devant moi et me demande :

– Matérialise un repas.

– Matérialiser un repas ? Je ne sais pas comment faire...

Il vient alors en moi. Le choc est terrible ! Puis tout se stabilise. Il émet de l’énergie à partir du noyau pour utiliser ces fils qui dessinent une forme avant de la concrétiser. J'essaie de l’imiter. Après quelques difficultés je fais apparaître deux objets. Vincent me dit alors :

– Tu ne peux pas le faire sur terre, les lois de l’énergie ne sont pas les mêmes. Mais je te propose de découvrir l’agent universel commun à toute forme d’énergie. Quel est-il selon toi ?

 Je pense à l’argent, indispensable dans les échanges humains, mais il semble trop limité malgré son pouvoir phénoménal dans nos sociétés occidentales actuelles. Soudain, une évidence s’impose et je réponds :

– C’est l’Amour ! Même l’argent obéit à sa loi.

– Tu as trouvé.

– Mais comment œuvrer en ce sens dans le monde humain ? 

Je me sens rétrécir, devenir un minuscule atome de l'univers. Vincent désigne le Nom divin émergeant sous une forme lumineuse tridimensionnelle, comme un hologramme qui contiendrait en puissance toute la Création. Puis il me dit :

– Nous sommes formés à partir de ce noyau relié à Dieu, et en Dieu, nous accédons à la forme et au « pouvoir ». Je te recommande d’accepter consciemment cet état pour entrer dans le royaume divin et participer à la création. Ce mode de participation contribue à créer notre monde : nos interactions dans le monde réel avec notre environnement et donc nos expériences de vie.

– Quelle tâche concrète me revient ?

La réponse de Vincent me sidère :

– Devenir Lumière ! Ainsi tu œuvreras utilement pour créer une trace dans les plans de la Création, une voie royale accessible aux explorateurs de ce chemin. Tu n’auras pas besoin d’une voie extérieure, d’œuvrer dans le monde. Tu devras œuvrer sur le plan intérieur jusqu’à l’Union intime et consciente avec le divin à partir du noyau.

Pour moi, soudain tout est en place, lumineux de simplicité et je me souviens de cette loi sacrée enseignée par mes guides : quand un humain franchit une marche, c’est toute l’humanité qui avance.

 

Cependant le soir même, je ressens une violente douleur qui m’empêche de dormir, j'ai la sensation que le sang coule sur ma peau. Après avoir vérifié l’absence de lésion, je bascule dans un songe. Je vois un grave accident sur une grande voie urbaine, de nombreuses voitures sont encastrées ou défoncées, c’est une vision de cauchemar. Mandro est couvert de sang, peut-être mourant, une femme est morte à ses côtés.

J'appelle Vincent, prie intensément. Et soudain mon point de vue change : l’intensité de mes prières me donne accès à un niveau d’énergie où elles pourraient s’inscrire dans la réalité. Cet accident correspondant aux pressentiments de danger reçus depuis notre rencontre serait l’événement permettant Mandro de rejoindre effectivement la voie de la Réalisation. Il ne va peut-être pas mourir, mais le décès de la femme près de lui risque de briser l’élan de sa vie.

Je supplie pour que ce destin désespérant (l’accident collectif monstrueux ou le décès dramatique pour lui) ne se réalise pas si c’est encore possible. Aussitôt, la scène se transforme, Mandro est en face de moi, ses vêtements semblent éclaboussés de sang, cependant sa vie n’est pas dramatiquement bouleversée, il est sauvé. Il me dit simplement merci et s’en va. Je pars de mon côté, un peu comme dans mon premier grand rêve lorsqu’il retrouvait son « royaume, sa reine et sa cour ». 

Je remercie de tout cœur et prie de tout mon être pour écarter de lui le malheur, je m’en remets entièrement à la puissance divine agissant en moi. Si cela peut lui épargner cette horreur, il vaut peut-être mieux qu’il continue à ne pas me répondre et reste ignorant de son potentiel de Réalisation. J'accepte de poursuivre seule sur cette voie si tel est mon destin et d’en assumer les conséquences. Je continuerai à prier pour lui, pour qu’il soit protégé et guidé en sécurité, tant que cela me sera demandé, même s’il ne me comprend pas, même s’il me méprise, même si cela m'oblige à payer un prix que j'ignore encore. Quel est le prix du sang ?

 

Mardi 20 Juillet 1999, fête des Elie, nom du prophète aux visions du Char Céleste, son prénom signifie « Mon Dieu est YHWH ».

Je revois Vincent en songe. Et je pense soudain au vrai sens de son nom : le vin et le sang. Le vin à la place du sang ... pour éviter le sacrifice de la vie. Il s’en va, ayant fini son œuvre et je retrouve le maître suprême.

– Les pouvoirs ne sont pas pour toi, me dit-il. Mandro viendra vers toi comme prévu, c’est inscrit dans son destin. Toi, même après cette rencontre, tu resteras humainement seule sur le chemin. Tu dois encore franchir un pas dans l’Amour, maintenant d’une intensité inconcevable pour ta faible humanité.

Selon ce que je perçois, nous sommes infiniment plus aimés, tout est divinement conçu dans la dimension la plus haute, sous forme d’expériences à vivre, malgré des apparences parfois contraires au niveau de notre dimension terrestre.

Annick de Souzenelle a vu le Nom Divin, le Tétragramme, YHVH sous forme tridimensionnelle, comme une Épée. Elle dit qu’il est « « structure divine » dans son essence trinitaire, et la structure trinitaire de l’Homme, son image. Il est l’archétype par excellence à partir duquel « Dieu se fait Homme pour que l’Homme devienne Dieu ».

Sa vision se retrouve dans une Tradition hébraïque qu’elle a passé son temps ensuite à explorer et mettre en lien avec le Schéma corporel.

 

Vendredi 6 Août 1999. Jour de la Transfiguration, (Jésus devient lumière devant ses trois plus proches disciples).

Je vis au quotidien le bien-être, mon corps est docile et ceux qui m’aiment me trouvent belle. Je découvre ravie des aspects de la vie ignorés auparavant et chacun de mes jours est empli de paix, de joie, d’amour en dépit des nouvelles du monde toujours aussi inquiétantes même si elles me paraissent désormais relever d’une autre dimension.

En effet, centrée sur ma propre réalité, je renonce à chercher une hypothétique vérité absolue dans l’aspect extérieur ou parfois virtuel des événements mondiaux. Tout en ne changeant rien à ma vie concrète, ils me confrontent à mon impuissance face aux difficultés du monde. Loin de me permettre d’agir pour y remédier un tant soit peu, ils pèsent sur mon quotidien comme une chape de plomb et diminuent mon efficacité dans ma propre sphère d’influence. Mon nouvel état d’esprit peut se résumer en une boutade : comment aider ta vieille voisine à porter son panier trop lourd si tu portes déjà tous les soucis du monde sur tes épaules ?

Auparavant, tout comme Georges branché en permanence sur les infos, je ne concevais pas de vivre autrement qu’en phase avec les « nouvelles » de la planète. Maintenant, une fois libérée de ce poids, je prends vraiment conscience de son impact sur ma vie. J'apprécie pleinement cette ouverture libératrice qui m’éloigne de mes anciennes utopies de maîtrise de l’information, despote monstrueux du temps et de l’espace déifié par notre société pour assujettir nos vies à des lois déshumanisantes : mondialisation, rentabilité, standardisation, culture de la peur et de l’insécurité, obsession de l’apparence et du corps selon des canons de beauté qui seraient universels, lutte acharnée contre tout signe de vieillissement.

Quant à Mandro, en tant que personne, il ne m’intéresse nullement, seule la Réalisation intimement liée à lui et son évolution potentielle m'importe vraiment. Ma progression personnelle semble pourtant dépendre de nos rencontres. Je reçois des informations décisives après chacun de nos contacts et je bénéficie alors d’éclaircissements m’aidant à changer de niveau de conscience et à poursuivre cette aventure.

Un songe fabuleux élargit la perspective de mon histoire. Dans un temps très ancien, j'appartiens à une communauté et participe de mon plein gré à un rituel mystérieux. En transe, je contemple la lumière naissante du soleil, dans une spirale étourdissante, au milieu d’arbres sans feuilles. Soudain un cavalier traverse la clairière au galop, coupe mes liens et m’enlève.

– J'ai besoin de toi pour une recherche et désire t'avoir à mes côtés dans mon long périple, me dit-il sans me révéler l'objet de sa recherche, et je ne le lui demande pas.

– En échange de ma délivrance inattendue, dis-je, je m’engage solennellement à te servir le temps nécessaire à ta quête.

 Hélas, il meurt sans avoir atteint son but. Dans ses dernières paroles, il me fait promettre de continuer ensemble, me donnant pour charge de le rappeler à sa mission et de le guider. Cela me semble alors être un délire de mourant auquel je n’attache aucune importance. Et sans protection désormais, je dois aussitôt me réfugier dans une communauté religieuse où je suis soumise à des conditions de vie très difficiles.

Ce songe est encore un écho du premier rêve me parlant de Mandro, je suis chargée de lui faire retrouver sa voie… Par le rapprochement des deux expériences de songe, je comprends l’impossibilité de la promesse d’amour faite avant d’être enseveli par un séisme, lors d’un précédent rêve évoquant une vie antérieure. Ce n’était pas cet amour-là qui nous liait. Par facilité, j'avais alors refusé ma véritable mission auprès de lui. Jil m'aidait à en prendre connaissance, probablement pour m’utiliser plus efficacement au profit de son fils.

Ayant vécu ces épisodes de l’intérieur, d’une façon beaucoup plus réelle que mes souvenirs personnels de vrais événements, je ne peux les contester, ils me semblent totalement cohérents dans leur enchaînement. Je me laisse guider, emplir par cette connaissance qui me mène là où il le faut. En dépit des apparences, je me sens soudain pleinement en accord avec ce que je suis devenue, là où je suis, et c’est une véritable grâce au goût de bonheur.

 

2

                                                                  

Dimanche 15 Août 1999. Jour de l'Assomption, (Marie, mère de Jésus entre dans la « Gloire de Dieu », enlevée au ciel, au Paradis, dès sa mort terrestre.)

Je m’interroge de nouveau sur mon rôle réel, sur la tâche concrète liée à ma mission. En songe, le Maître suprême se présente dans une lumière intense. Je le questionne une fois de plus à ce sujet, il répond :

– Aime-moi encore plus.

– Comment puis-je t’aimer encore plus ?

– Viens. 

Il m’entraîne sur un chemin obscur vers une caverne sombre. Je perçois des bruits assourdissants, un spectacle de cauchemar. Des êtres mutilés m'apparaissent comme s’ils étaient plantés dans la voûte immense de la caverne. D’autres sont debout, agglutinés contre les parois. Ils crient, gémissent, appellent, bouches béantes, bras tendus. Je ferme les yeux et entends :

– Ouvre les yeux et aime chacun d’eux comme s’il était moi.

Je m’y efforce et le Maître suprême disparaît. Pleine de compassion pour ces êtres, je cherche à les délivrer ou les soulager. Tous crient « Prends ma place », mais je suis incapable de choisir l’un d’entre eux et de toute façon cela ne réglerait pas le problème des autres. Je crie afin d’obtenir le silence et prie. La voix du Maître suprême s’exprime alors en moi :

– Sois lumière, chacun verra ainsi sa propre lumière et s’orientera vers la Lumière éternelle qui l’appelle à se délivrer lui-même. 

Je me vois devenir lumineuse et en effet, chacun apercevant à mon exemple la lumière enfouie dans son être profond, se retourne pour sortir, se diriger vers la Lumière divine. Cela forme des trous sur la voûte de la caverne laissant passer la clarté du jour. J'essaie d’en sortir, un gardien revêche me barre la route.

– Tu dois rester ici et attendre.

De nouveau je prie. Le Maître des lumières, Jil, vêtu de noir et couvert d’une grande cape me rejoint. Il était dans cette caverne et vient d’être libéré. Il n’a plus de pouvoir ni la capacité d’influencer Mandro ou son entourage, sauf par mon intermédiaire. Mandro va venir, une lumière présente en lui le guide maintenant vers sa voie. Le Maître suprême nous rejoint et me dit :

– Si Mandro a des ennuis, c’est le chemin qu’il a choisi et accepté. Tu ne dois pas t’en inquiéter, cela lui permet de retrouver la voie vers la promesse de la Réalisation et la conscience de sa vraie mission.

 

Mercredi 18 Août 1999. Fête des Hélène qui signifie « éclat du soleil » ou associe le nom du soleil ( hel comme héliaque ) et de la lune. La sainte est la mère de l’Empereur Constantin qui a imposé le christianisme dans l’Empire romain, au IV° siècle on lui doit « l’invention » de la Vraie Croix et des lieux saints de la vie de Jésus.

Si tout me semble évident dans mes songes, lorsque je reviens dans mon état normal, je ne comprends pas la signification concrète du « devenir lumière » et demande des éclaircissements.

En songe, je me vois comme un être lumineux qui a pour mission d’indiquer la direction vers la Lumière, afin d’en révéler le reflet caché par les limitations des faiblesses humaines. Puis dans une figure en double triangle dont le sommet est occupé par l’éblouissant Être suprême, je me vois à la base du premier triangle avec Mandro. Un deuxième triangle en part et une multitude de lumières s’allument au fur et à mesure que la figure descend jusqu’à terre. La transmission de la lumière passe par Mandro, je suis à ses côtés pour le guider jusqu’à ce qu’il soit sur son chemin de ... Maître des lumières potentiel. Je demande :

– Comment cela peut-il se réaliser ?

Alors, je distingue Mandro très loin sur terre entouré d’êtres de lumière. Comme s’il était invisiblement dirigé, il est parfois arrêté par l’un d’entre eux et réorienté dans la bonne direction.

– Pour l'instant, me confirme le Maître suprême, tu dois seulement prier et rester disponible pour lui. Un dessein précis dont tu ignores l’aboutissement se déroule ainsi et sollicite ton entière adhésion.

 

Lundi 30 Août 1999. Fête des Fiacre, prénom celte construit sur « corbeau », oiseau messager des dieux. Le saint qui s’est exilé en France, est un prince irlandais devenu ermite défricheur puis guérisseur après sa mort.

Je rencontre Fabrice. J'ai éprouvé pour lui un amour qui a peuplé mes jours et mes nuits de désirs et de souffrances pendant de nombreuses années. Heureusement, j'ai pris de la hauteur, je n’ai plus la même vision de la situation. Si je perçois les conséquences de mes actes ( de mise à distance ) avec beaucoup de remords, je finis par admettre que j'ai fait de mon mieux, compte tenu de mon expérience du moment. Je reçois un message intérieur : « Garde le silence, maintiens le cap. Ne cherche pas à te justifier. La situation a changé, à situation nouvelle, attitude nouvelle ».

Je perçois surtout l’œuvre du Maître suprême, encore et toujours dans chaque fait de ma vie.

Le soir même, sur le chemin du retour, je suis bouleversée par la vision d’un arc-en-ciel, puis quelques minutes après, par le spectacle de « deux soleils », soleil couchant et lune rousse face à face. Deux jours plus tard, je remarque de nouveau ce spectacle grandiose se déroulant le matin. Le soleil levant voilé de brume et la pleine lune claire se font face de chaque côté de la route. Émue, je perds la notion du temps et m’arrête pour contempler ce tête-à-tête astral. Je reste là un long moment comme enracinée dans la terre, illuminée par ces deux soleils, clés du cosmos m'offrant l’accès d’une communion universelle.

 

Samedi 4 Septembre 1999. Fête des Rosalie, prénom qui évoque cette fête romaine des Rosalia, consistant à déposer des roses dans les cimetières, pour symboliser l'amour porté à un défunt. La sainte est une vierge de Sicile du XII° siècle nourrie par les anges pendant seize ans.

Nouvelle tentation par la banalisation. J'ai essayé une fois de plus de rationaliser, me disant « Ce n’est qu’une toquade, il n’en vaut pas la peine. Cette histoire n’a aucun sens, croire à une mission pour lui est une folie, c’est une illusion de mon imagination ».

Cette prise de conscience succède à une fête de famille très douce. J'y ai constaté à quel point l’amour entre Georges et moi, est fort, tendre, plein de délices. Mais le rappel à l’ordre est brutal, j'ai un gros malaise puis une violente migraine.

Un songe me réaffirme l’importance de ma mission tout en me soulageant rapidement. Je n’ai pas le choix, c’est comme si Mandro avait un besoin vital de mon engagement ( pour le sauver du danger qui le menace toujours ? ) Je dois assumer cette mission envers lui et l’aimer de façon inconditionnelle, le désigner comme Maître des lumières potentiel, tout en gardant maintenant le silence tandis qu’auparavant je recevais l’injonction impérative de lui transmettre. Paradoxe que je dois simplement accepter sans comprendre.

Cet amour, lorsque j'y consens librement, me comble de bienfaits sur le plan du bien-être spirituel, de la santé, de l’aide matérielle en résonance avec l’univers. Mais à chaque fois, si je doute et rationalise en rejetant Mandro, je suis malade ou les problèmes surviennent en cascade. Ma raison échoue à comprendre ce mystère, je suis saisie par quelque chose de si fort que je ne peux y résister. Ma vie ne m’appartient pas, elle appartient au Très-Haut et je dois obéir au Maître suprême.

 

Mercredi 8 Septembre 1999. Jour de la Nativité (naissance de Marie, mère de Jésus)

Je note un songe impressionnant. Mandro très grand, de stature imposante est dans un édifice religieux. Je lui apporte une clé sur un coussin grenat, il la prend sans une attention, je me retire discrètement. Un être lumineux intervient alors et me ramène vers Mandro, devant une étoile à cinq branches de la hauteur d’un homme. La clé ouvre une serrure dans l’étoile qui émet aussitôt des sons mélodieux et s’illumine.

Cette lumière se projette sur le sol d’où surgit un tronc immense et lisse surmonté d’une croix. Mandro vient vers moi, nous formons une ronde puis nous nous transformons en coupe emplie de lumière. Nos noyaux divins reliés à un point élevé brillant forment une figure en triangle.

Nous entrons ensuite dans un lieu sacré où nous parcourons un immense labyrinthe. Au centre sans issue, nous sommes face à face, mains unies. Au-dessus de nous, nous découvrons le cœur du Maître suprême et ressentons l’Amour divin. Nous sommes infiniment aimés, unis au Maître suprême.

Puis nous entrons dans un carré et passons de chaque côté en franchissant successivement trois degrés. En pénétrant dans ce carré du premier degré, du plan horizontal et géographique, celui des racines, Mandro se dirige vers le Nord-Ouest « car il est le fils », dit une voix céleste. Je vais vers le Sud-Est « car elle est la femme saisie par l’esprit » dit encore la voix. Là, le contact avec la Terre-mère est bien réel et représente notre pérégrination terrestre : Mandro et moi abordons ces mystères de façon différente, en des points distincts, adaptés à notre évolution et notre statut actuel.

Le deuxième degré est l’entrée dans la Création, dans l’univers ordonné dont l’axe est l’homme dressé à la verticale comme un tronc.

Le troisième degré est la rencontre avec le ciel, le plan divin. Au sommet, dans une spirale parfaite, se dresse l’arbre formant une croix, l’arbre de vie. En ce lieu, nous sommes enfants de la Création et entrons dans l’harmonie du monde dont la loi s’exprime selon la dimension sacrée du Nombre.

Dans le labyrinthe, j'ai l’intuition qu’il faut explorer, se confronter en conscience à sa nature propre, parfois l’affronter avant d’accéder au niveau où la matière est transcendée, sublimée au sens alchimique et non pas niée. Là, se dévoile une autre dimension potentiellement accessible à l’humain, celle de l’être qui totalement unifié devient l’Homme, lien énergétique entre terre et ciel. Le carré aux trois degrés surmontés de la spirale et de l’arbre, donne accès à la connaissance de cette nature d’Homme et de ses lois.

Mandro et moi passons ensuite dans un rectangle, une table de pierre s’y dresse comme un autel de sacrifice. Derrière cette table, un carré contenant un cercle est dessiné au sol. Lorsque nous y pénétrons, nous sommes saisis par une vibration cosmique dans un amour total. Nos noyaux entrent en résonance intime avec l’univers et le divin.

Mandro prend alors l’aspect d’un homme lumineux inscrit dans une grande étoile éblouissante et je comprends soudain dans tout mon être la nature de la vision reçue voici quelques mois, qui avait complètement bouleversé ma vie.

Enfin, je distingue une étoile à huit branches tournoyant au-dessus de la coupe lumineuse qui les surmonte. Unis, nous nous transformons en rose de lumière à douze rayons rassemblant la pierre, la coupe, le feu divin, la lumière dans une fusion totale.

J'émerge de ce songe émerveillée et bouleversée, sans pourtant comprendre son sens symbolique. Je voudrais en exprimer la beauté, faire partager la plénitude de cette vision sublime, mais je reçois l’ordre du silence à ce stade.

Les jours suivants, en cherchant avec conviction une correspondance géographique réelle, peut-être liée aux ruines inconnues proches de Toulouse désignées par Jil, je me demande pourquoi le lieu est différent pour Mandro et pour moi. Cette énigme supplémentaire me fait regretter l’impossibilité de comparer les données dont chacun dispose.

Numériser 11

 

En dépit de cette frustration, je pense à Mandro selon les lois sacrées qui me sont enseignées. Je crois en son potentiel et obéis à ce qui m'est demandé pour lui. Son propre destin, sans que je sache vraiment à quel point, paraît « lié à ce service justifiant ma vie comme partie intégrante de ma raison d’être sur cette terre » selon les mots de Jil.

 

Lors d’un songe, je demande à mes guides :

« Pourquoi dois-je maintenant garder le silence envers Mandro puisque tout lui semble destiné ? ».

Je me vois alors toute petite en lui, puis derrière lui où je grandis brusquement. Enfin il se retourne et vient vers moi. Je me souviens du principe de cette présence intérieure en correspondance avec une réalité extérieure à l’être afin de l’amener à prendre conscience de son reflet en lui-même. Cette forme de présence est reliée au divin, c’est donc un guide pour y reconduire lorsqu’elle est finalement reconnue et acceptée.

 

Mardi 14 Septembre 1999. Jour de la Croix Glorieuse, fête de la Sainte Croix du Christ en tant qu’instrument du Salut (c’est-à-dire la libération du péché et la communion avec Dieu).

Mandro n’ayant jamais accepté de me rencontrer, je tente de comprendre mes erreurs éventuelles. D’après la réponse de mes guides, Jil et moi devions apprendre qu’on ne peut donner ce trésor, aussi fabuleux soit-il, à qui n’en veut pas. Il faut le mériter, être prêt à le recevoir. J'en ai eu connaissance d’une façon brutale et avant d’en saisir la nature, mon parcours a été difficile. Pour autant, mes épreuves sont loin d’être finies, car une fois sur ce chemin particulier, un engagement vital et total surpassant tout autre considération est nécessaire.

Mandro ne pouvait le recevoir sans préparation, il devra lui aussi accomplir tout un périple avant de le conquérir et je suis invitée à le guider dans cette direction tout en respectant sa liberté. Je dois pour cela progresser encore, approfondir mes acquis. Cela représente beaucoup de travail personnel certes inspiré, dirigé par mes guides, mais loin d’être à la portée d’une personne non engagée sur ce chemin exigeant.

 

Mercredi 15 Septembre 1999. Fête des Roland qui signifie « gloire en son domaine », le saint du même nom cacha ses origines seigneuriales, mais sa grandeur d’âme fut un exemple.

Sur mon lieu de travail, je rencontre de nouveau Fabrice. Il est toujours aussi beau, beau comme Rock Voisine (que j'écoute régulièrement...) et j'ai un coup au cœur (un coup de cœur ?) lorsque je le vois soudain face à moi...

Bouleversée, pour cacher mon émotion, je parle et questionne trop. Qu’importe, si je me sais fragile, je reste paisible telle l’eau profonde ne frissonnant qu’en surface, et à cette occasion je perçois à quel point je suis aidée et protégée. Je ressens infiniment d’amour pour lui, un peu comparable à celui que j'éprouve pour Mandro, purifié du désir et de mon attachement si douloureux. Pour moi, tout arrive à point nommé le temps venu.

Je pense à la signification de son nom, Fabrice Liseuil! Avec Mandro, j'ai poussé la porte et découvert l’or de la lumière, avec Fabrice j'étais restée sur le seuil, prisonnière d’une vision inadéquate de l’amour, victime de la séduction. Certes le défi était de taille : il était mon idéal masculin et aussi loin que je puisse me souvenir, toute ma vie, j'avais été facilement amoureuse. C’était sans conséquence sur ma vie de couple, car je me défendais bien, ne confondant pas sentiment amoureux et véritable amour-engagement (éprouvé pour Georges), mais intérieurement c’était difficile.

J'en souffrais, jusqu’à la torture parfois, cela semblait faire partie de ma nature. Je me contentais de lutter contre ce type de sentiment en fuyant systématiquement ceux qui pouvaient me l'inspirer, jusqu’au jour où je m’étais retrouvée face à Fabrice. Lui avait fait le choix de venir près de moi, très près. Je lui avais pourtant expressément demandé de ne pas me rejoindre, faisant tout mon possible pour éviter cette proximité, cette douloureuse tentation.

Jil avait raison, je ne savais pas aimer et c’était la raison de ma souffrance. J'ai fait un « sacré » bout de chemin dans ce domaine ! Je suis même satisfaite que mes intuitions concernant Fabrice semblent se confirmer. Il vient de choisir une voie professionnelle lui convenant mieux malgré le talent très particulier avec lequel il exerce son activité. Je suis heureuse d’avoir pu l’aider à prendre cette décision au bon moment.

 

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  • Roman d'aventure intérieure. Estelle, médecin, se trouve plongée dans une autre dimension et conduite pour sauver un homme (le fils d'un père défunt qui l'a contacté) à apprendre à Aimer et à léguer un trésor occidental méconnu. Roman illustré par Estelle.
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